Financer une librairie avec le crowdfunding

Plus qu’un simple espace de commerce, la librairie indépendante est dans beaucoup de villes ou localités, un lieu fort de culture et de proximité. Lorsqu'il s'agit de participer au lancement ou de sauver ces espaces essentiels, le grand public se mobilise et c'est une très bonne nouvelle !

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Que ce soit pour le sauvetage de la dernière librairie jeunesse de lyon ou l’ouverture d’une librairie spécialisée dans l’image illustrée en plein quartier populaire de Paris, ces collectes ont mobilisé des centaines de personnes.

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Découvrez quelques exemples et bonnes pratiques.

1. Reprendre une librairie grâce au crowdfunding

En décembre 2014, suite au dépôt de bilan du groupe Chapitre et de l’absence de repreneurs, douze salariés de la librairie Les Volcans se constituent en SCOP afin de sauver le lieu et reversent l’intégralité de leurs indemnités de licenciement.

« À ce moment là, il y a eu un grand élan de solidarité : beaucoup de gens nous demandaient comment ils pouvaient nous aider. L’idée de créer une collecte Ulule s’est alors rapidement imposée. Quand j’ai dit à ma collègue qu’on allait demander 20 000€, elle m’a répondu que c’était trop et qu’on n’y arriverait pas. On a eu les 20 000€ en… deux jours ! » nous racontait en 2015 André Hebrard, membre de la SCOP.

« Il y a un renouveau de la librairie indépendante. On voit que les chaines ne fonctionne plus, il y a un retour à la librairie du coin qui apporte conseils, compétences et de la proximité. Les gens sont contents d’aller chez le libraire ».‍

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Un phénomène populaire que nous observons chez Ulule : les collectes de librairie sont généralement de grands succès sur la plateforme.

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1803 contributions pour la librairie A titre d'aile ! C'est autant de fidèles de la libraire, qui en connaissent la valeur, qui y tiennent, qui sont prêts à s'engager !

Dans certains cas bien sûr il peut s'agir de plus petites librairies, avec des publics plus modestes. Il est donc important, comme pour tout projet de crowdfunding, de bien évaluer le montant réaliste à demander.
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Le bon réflexe là-dessus est de ne pas raisonner uniquement en somme d'argent, mais en nombre de personnes à embarquer dans votre projet. Ayez toujours en tête que la contribution moyenne sur Ulule est de 50€ (la médiane est à 25€). faites la multiplication (ou la division) : "si j'ai besoin de x, suis-je susceptible d'embarquer y nombre personnes ?"
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C'est sans doute la clé, que ce soit pour la reprise ou le lancement d'une librairie : gardez toujours en tête qu'il ne s'agit bien sûr pas principalement d'argent, mais de gens.
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Les reprises en SCOP en sont une belle illustration, parce que ce type d'entreprise vise à reconnaître les différenes parties prenantes d'un projet plus largement qu'une entreprise "classique". La SCOP n'est pas du tout un préalable à une reprise ou un "sauvetage", mais elle est une bonne façon d'illustrer le lien très spécial, et privilégié, qu'il existe entre la librairie, les libraires, et les lecteurs.

2. Lancer une librairie grâce au crowdfunding

Pour lancer une librairie toute nouvelle toute belle, il faut avoir en tête les meilleures pratiques classiques : lire notamment les 3 cercles du financement participatif (important ! car au-début par construction vous n'aurez pas encore de lecteurs... et donc il va falloir vous adresser à votre réseau proche), mais aussi les 5 "mantras" pour réussir sa collecte.
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Au-delà des conseils classiques, quelques recommandations et remarques spécifiques :

• si vous avez déjà repéré voir loué le lieu, apposez une belle affiche sur la devanture avec l'adresse de votre collecte Ulule ! Cela fonctionne très bien dans le voisinage, et les habitants du quartier seront bien souvent très heureux de savoir qu'une librairie va s'ouvrir
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• une librairie c'est un quartier, mais c'est aussi bien plus que cela : par amour du livre, certains de vos contributeurs peuvent habiter loin du lieu et souhaiter le soutenir, un peu comme une forme de mécénat plus éloigné. C'est très bien de s'adresser à de telles personnes, mais sachez par contre qu'il faut qu'elles aient un lien (personnel, émotionnel) avec votre projet. Inutile de chercher à convaincre un "mécène" éloigné de la librairie si un tel lien n'existe pas !
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• quand on démarre, on commence souvent... petit. Et ce n'est pas grave ! Ayez bien en tête que vos premiers contributeurs seront aussi votre première "base de clientèle". Par la suite, il est toujours possible de dépasser son objectif initial.
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• une collecte en ligne a lieu... en ligne :) et dans bien des cas, si vous vous lancez, cela veut dire que vous démarrerez en parallèle la présence de votre librairie sur les réseaux sociaux. Important dès lors de bien communiquer sur les réseaux sociaux, en distingant vos comptes personnels (plus prescripteurs au démarrage) et les comptes de la librairie, qui doivent permettre au fur et à mesure de garder le contact avec vos futurs clients.

3. Faire vivre une librairie au quotidien : les abonnements

Nouveau sur Ulule ! Dès le mois d'avril, vous pourrez aussi mettre en place des campagnes d'abonnement.
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L'objectif : au-delà des moments clés (ouverture... ou sauvetage), permettre aux personnes qui tiennent à votre librairie d'en assurer concrètement la pérénité via des abonnements de soutiens. On vous en reparle très prochainement 😊
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Bien sûr, comme pour tous les projets sur Ulule, notre équipe sera là pour vous accompagner ! Présentez rapidement votre projet sur cette page (c'est gratuit et rapide de se lancer, et vous activerez votre collecte au moment où vous serez prêt) et on sera là pour répondre à vos questions. Bonne collecte !